• Hommage du MAK à Brahim IZRI

    TIMANIT I TMURT N IQVAYLIYEN
    MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
    MAK
    BRAHIM IZRI, chanteur kabyle, vient de nous quitter à l’âge de 50 ans. Âme poétique et généreuse, esprit critique et lucide, il était doté d’un sens artistique d’un très haut niveau. Ses compositions ciselées dans le cristal sonore, tels des bijoux d’At Yanni dont il avait le secret, étaient inspirées de la tradition musicale héritée dès sa tendre enfance de la zaouia qu’animait son grand père à Taxuxt, près de Larvâa Nat Wasif. Il savait pétrir la pâte musicale avec laquelle il a pu réussir l’un des plus beaux mariages entre la tradition et la modernité, entre l’authenticité et le courage de l’ouverture sur le monde et l’universel. Il était le premier des nôtres à avoir fait chanter un artiste français, Maxime Leforestier, en Kabyle dans “Tizi-Ouzou” adaptation kabyle de sa “Maison bleue” pour, entre autres, rendre hommage à Matoub Lounes. Militant infatigable de toutes les causes justes, il s’était illustré ces derniers temps par son soutien au Mouvement kabyle du “Printemps noir 2001” et le combat pour l’abrogation du code de la famille en Algérie.

    Arrêté dans son élan par la maladie contre laquelle il avait mené une lutte sans relâche, il avait pu la vaincre en lui arrachant un dernier enregistrement dont un titre est un hommage à Ameziane MEHENNI, assassiné en juin dernier à Paris. Le bras de fer avec la faucheuse se terminant presque toujours au profit de celle-ci, BRAHIM IZRI a fini par s’incliner au grand désespoir de ses deux enfants et de nous tous qui le chérissons.

    A tous ses proches et ses fidèles, le MAK présente ses sincères condoléances et appelle le peuple kabyle à se déplacer en masse pour lui rendre un dernier hommage. Le reste est affaire de mémoire que nous avons le devoir d’entretenir et de cultiver. La Kabylie saura toujours rester reconnaissante aux talents qui, comme BRAHIM IZRI, la fortifient.

    Chapeau l’artiste ! Pour le MAK,
    Ferhat MEHENNI,
    Porte-parole.