• L’Etat algérien : l’exemple de l’irresponsabilité

    L’Etat algérien est disqualifié par l’Histoire.

    TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
    MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
    MAK
    DECLARATION Le séisme qui vient de ravager la Wilaya de Boumerdès et ses environs a laissé derrière lui une hécatombe. Le MAK exprime sa solidarité avec les familles touchées, partage leur douleur et s’associe à leur deuil. Il salue également le formidable élan de solidarité du peuple kabyle à l’égard des sinistrés et l’exhorte à poursuivre sa mobilisation pour venir en aide à tous ceux que cette catastrophe naturelle a plongé dans la précarité. C’est dans ce genre d’épreuves que la grandeur des nations se révèle et que l’Homme retrouve son humanité et transcende ses impuissances face à la nature.

    Cependant, notre Mouvement estime légitime la colère des citoyens contre les représentants du pouvoir venus, en toute indécence, instrumentaliser la détresse humaine pour les besoins de la campagne présidentielle de 2004. Au lieu de s’atteler à organiser les secours aux victimes de ce tremblement de terre, ils ont préféré se pavaner sur les lieux du drame, les mains vides. Le pouvoir algérien si prompt à tirer sur les enfants kabyles, à emprisonner sans raison légale les délégués de la Kabylie, s’avère incapable d’assumer une simple fonction qui relève de ses devoirs à l’égard des citoyens : celle de venir en aide à une population frappée par un malheur collectif. Un pouvoir qui manque de dignité face à ses obligations morales et politiques est un pouvoir disqualifié par l’Histoire.

    Il est temps, dans cet effort de reconstruction de Boumerdès et de ses environs, dans cet élan de solidarité, d’accompagner les citoyens dans leur douleur jusqu’à cicatrisation de leurs blessures intérieures, de réfléchir sur une autre forme d’Etat plus proche des réalités et du citoyen et donc d’un Etat plus performant, plus efficace dans ses interventions en faveur de ceux qui en auront besoin.

    Kabylie, le 27 mai 2003.