• Le MAK réagit à l’offre de dialogue du Pouvoir

    TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
    MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
    MAK
    DECLARATION Les délégués de la Kabylie retenus en otages par le pouvoir algérien viennent d’être relâchés. Le MAK exprime son soulagement de les voir recouvrer leur liberté. C’est une victoire de la Région qui, malgré la politique de l’usure et du pourrissement pratiquée par l’administration de Bouteflika, a résisté au-delà de ce sur quoi tablait le régime au début de cette énième épreuve à laquelle il nous a soumis. Cette libération ne doit pas entamer notre vigilance. Les prisonniers n’ont obtenu qu’une liberté provisoire dans le but de faire peser sur eux une menace de réincarcération s’ils n’amènent pas la majorité des Ârchs à négocier dans le sens des intérêts du pouvoir et non dans celui du peuple kabyle. Le MAK dénonce cet odieux chantage et met en garde contre les manœuvres du régime de diviser les rangs de la Kabylie. Il ne faut pas oublier que le remue-ménage qui vient d’avoir lieu au sommet de l’Etat n’est compréhensible que dans la perspective des présidentielles de mars 2004 dont le boycott par la Kabylie serait l’ultime référendum pour notre autonomie régionale. Cette dernière reste la seule solution juste et définitive au conflit qui oppose notre région au pouvoir algérien depuis 1963 et, le cadre idéal pour la satisfaction et l’application de la plate-forme d’El-Kseur.

    Par ailleurs, pour normaliser la Kabylie les tenants du pouvoir ont recours aux anciennes méthodes du temps de CHADLI après le printemps berbère : l’islamisme. Hier par l’école, aujourd’hui par des contingents entiers de militants, envoyés spécialement depuis le début du printemps noir, dans notre région, pour nous “pacifier”. Le MAK exprime ses vives inquiétudes de voir la région sombrer dans l’islamisme et d’enlever au pays, toute possibilité d’évolution vers la modernité et l’enracinement de la démocratie.

    Le MAK condamne cette politique de courte vue du régime en place qui consiste à jouer avec le feu au lieu de trouver les solutions idoines que réclament nos problèmes socio-économiques et politiques. Nous appelons le peuple kabyle à refuser toute négociation qui se ferait au détriment de ses intérêts, à boycotter les prochaines élections présidentielles et à faire échec aux islamistes de tous bords envoyés en Kabylie pour réussir par la mosquée ce qui a échoué par l’école et la répression.

    Kabylie, le 15 juin 2003.