• Mise à mort de la kabylité de Matoub Lounès

    Mise à mort de la kabylité de Matoub Lounès

    La décision prise par la Mairie de Paris d’attribuer le nom de MATOUB Lounes à une rue parisienne, le 3 juillet 2008 , est la concrétisation d’une promesse électorale de M. Bertrand Delanoë faite en 2007.

    MATOUB, assassiné en 1998, est l’un de ces hommes en qui s’identifie le peuple kabyle. Il mérite, à ce titre, amplement cette reconnaissance qui fait notre fierté.

    Toutefois, le texte gravé en bas de son nom reprend d’une main ce que la municipalité donne d’une autre. Est-ce là le fait d’une grave méprise ou celui de fortes pressions exercées sur les personnes chargées de l’habillage politique de cette inauguration pour la mise à mort de la kabylité de MATOUB Lounes ?

    En effet, ce dernier est présenté comme un “poète et chanteur algérien d’expression berbère, assassiné en Kabylie” !!!

    La réponse est claire ! Nous avons dans ce texte laconique un concentré de pressions et de rapports de force à la Mairie de Paris ayant abouti à l’occultation délibérée de l’identité kabyle de Lounes tout en jetant le discrédit sur la Kabylie. À l’Algérie et aux Algériens les honneurs d’avoir donné naissance à un MATOUB, à la Kabylie et aux Kabyles la honte de l’avoir assassiné.

    Tout cela est l’œuvre de forces qui ne veulent pas consacrer une identité politique kabyle du fait de l’existence d’un Mouvement revendiquant une autonomie pour la Kabylie.

    Le MAK qui condamne ce deuxième assassinat de Lounes prend date pour qu’un jour MATOUB soit restitué à titre officiel à sa véritable identité et au peuple kabyle. N’en déplaise aux amateurs de combats d’arrière-garde.

    Paris le 2 juillet 2008.

    LE MAK-FRANCE